P790, TaylorMade prend ses distances

Troisième génération des P790, les fers parmi les mieux vendus de toute l'histoire de TaylorMade. Une série au look proche des désirs du Tour avec une topline plutôt fine, une face forgée et pas de cavité arrière. Des atours parfaits donc pour donner l'illusion aux autres que vous êtes un bon. L'équipementier américain nous promet « de la puissance et des sensations, pour un large éventail de joueurs », ceci grâce à une nouvelle mousse injectée allégée, qui a permis de créer un centre de gravité aidant à gagner les cimes.
Verdict ? Promesse tenue pour la distance et la tolérance, comme le confirment les tests de notre fitter John Lawson : « Ces fers donnent beaucoup de puissance, même en baissant mon swing à 80 mph, la vitesse moyenne des amateurs. Et ces P790 sont très faciles à jouer ! » Si un gain a été noté de 1,5 mph presque trois mètres par rapport au modèle 2019, attention cependant aux angles d'atterrissages de la balle, un peu trop plat selon notre technicien référence. Un manque de spin qui peut s'expliquer par des lofts faibles, avec un fer-7 à seulement 30,5°.

Question feeling en revanche, ça claque un peu à l'impact (comme pour la plupart des têtes creuses du marché). Un facteur qui pourrait éloigner les puristes, tout du moins sur les petits fers où le ressenti est essentiel. Au final, ces surpuissants P790 se marieront à merveille en combo avec le reste de la famille P. Notamment avec les excellents P7MC sortis l'an dernier, à l'allure et au toucher plus fins.
Loft fer-7 : 30,5°
Manches : Dynamic Gold VSS, Mitsubishi MMT
Dès 1 680 €, du 3 au PW
i59, Ping s'embellit sans se renier

Désirant séduire davantage l'élite mondiale amateure, friande de métaux fins et de formats de tête de club minimaliste, Ping a entrepris le virage vers le forgé voilà trois saisons. Tout du moins sur le segment des bons joueurs. Confirmation avec la sortie des i59, successeurs des glorieux S55 ou des plus récents iBlades. Fini donc le moulé, place à un mélange haute qualité d'aciers, de tungstène et d'aluminium. Le tout travaillé en forge pour un rendu plus net et précis, mais aussi plus de facilité à bouger les têtes de clubs en cas de modification de loft et de lie.
À l'adresse, cela ressemble de plus en plus à des lames, notamment dès le fer-7. Une finesse de topline qui n'empêche pas le bon vieux style si particulier à Ping de perdurer, notamment avec l'encoche au hosel toujours bien présente. Bref, ces nouveaux venus embellissent avec succès la gamme de fers du fabricant de Phoenix, bien calés entre les lames Blueprint et les tolérantes cavités des i210.

Du point de vue de la performance, on les a comparées sur launch monitor aux S55 sortis en 2013. Aucune différence de longueur ou de hauteur de trajectoire n'a été notée sur les frappes bien centrées et c'est en revanche sur les mauvais coups que les i59 ont pris l'avantage. Un gain en tolérance dû à un allégement de la structure centrale interne, permettant d'alourdir au tungstène le talon et la pointe des têtes. Une facilité de jeu étonnante pour ce type de clubs, qui n'empêche pas les i59 d'être très joueurs.
La création de trajectoires n'a même jamais été aussi simple avec un fer Ping à cavité. Quant au feeling enfin, la tête ne rend évidemment pas autant de douceur qu'une lame monobloc, type Mizuno MP-20 ou Callaway Apex MB. Précis et sans être désagréable, le toucher est tout de même ferme, voire un peu sec. En plus du tarif élevé, voilà donc un bel axe de travail pour les possibles i60 du futur !
Loft fer-7 : 34° (Power et Retro Specs sur demande)
Manches : Project X LS, UST Recoil
Dès 2 320 €, du 3 au PW
T100, Titleist frôle la perfection

De toute la nouvelle gamme T, c'est bien la T100 qui nous a le plus séduits. C'est même selon nous la série vedette de la rentrée dans la catégorie compétition. Point barre. Un constat pas surprenant de notre part puisque les précédents AP2 ont peuplé les sacs de la rédaction pendant de longues années. Et les T100 valent encore mieux. Plus fins, plus performants, plus faciles. Du plus, plus, plus, quoi !
Ce deuxième opus T100 est un « fer moderne du Tour » selon Titleist, marque qui n'est jamais aussi bonne qu'en visant l'élite et les « joueurs sérieux » (comprenez, les golfeurs qui prennent des leçons, s'intéressent au fitting, mangent des barres protéinées et, surtout, jouent moins de 80 sans forcer). Un mix idéal entre belle gueule (topline et offset minimaux), ressenti pointu et agréable à l'impact, avec le secours appréciable de la double cavité arrière en cas de pépin. Car tu as beau être bon, voire pro, eh ben tu rates parfois le sweetspot !

Par rapport à la prétendue mouture, rien de révolutionnaire hormis quelques grammes de tungstène supplémentaires par-ci par-là. Mais on notera l'effort produit sur les rebonds. Selon le feed-back des joueurs du circuit, les semelles de ces têtes forgées ont désormais plus de masse en pointe, avec un talon affiné. Ceci offrant un meilleur contact avec le sol, quel que soit le lie.
Le look sportif est toujours bien là, avec une finition chrome brossé à la fois sobre et attirante. Avec un tel attirail, normal donc de voir des poids lourds comme Jordan Spieth, Cameron Smith, Ian Poulter ou Nelly Korda user des T100 en tournois. Et comme le dit d'ailleurs le premier nommé, deuxième du dernier open britannique avec ces nouveautés : « Je ne comprends pas pourquoi quelqu'un voudrait jouer avec un autre fer. » Nous non plus, on ne comprendrait pas...
Loft fer-7 : 34°
Manches : True Temper AMT (White, Black, Red), Project X, Project X LZ, Tensei (White, Blue, Red)
Dès 1 672 €, du 3 au PW