Golf et écologie, voilà deux termes que l'on pourrait croire antinomiques...
Stéphane Rouen : « Il n'y a aucune antinomie puisque, étymologiquement, "écologie" est la science de l'habitat (du grec oikos, maison, habitat et logos, discours). C'est le savoir qui permet de respecter l'environnement. C'est tout à fait normal de respecter les lieux où l'on est. Et l'environnement d'un golf, qu'est-ce ? Des êtres vivants, sans même parler des golfeurs. Faune et flore font partie intégrante de la constitution du lieu où on joue. Favoriser la vie des animaux et des plantes qui y vivent, faire de l'écologie donc, c'est totalement logique.
Vous avez débuté le greenkeeping au début des années 90. À l'époque, envisageait-on les parcours et l'entretien différemment ?
S. R. : Vous vous souvenez du slogan, "Les antibiotiques, c'est pas automatique" ? Cette expression, je la transpose au golf avec "les phytosanitaires, c'est pas toujours salutaire". On s'est rendu compte que les médicaments n'étaient pas toujours bons pour la santé et que l'on poussait peut-être trop à la consommation. Sur les parcours, l'objectif a toujours été leur qualité, mais on s'est rendu compte que l'on en mettait trop, en oubliant qu'on avait affaire à un élément vivant.
Vous aviez affaire à des golfeurs différents de maintenant ?
S. R. : On était alors en plein boom du golf. Le niveau de jeu était plus élevé qu'aujourd'hui, mais paradoxalement, les exigences envers les tracés étaient moindres. On n'était pas sur du golf de consommation, mais sur une pratique de passionnés. Jouer au golf était alors un ensemble, on jouait la balle où elle se trouvait. J'ai vu le golfeur évoluer et les terrains ont dû s'adapter. Peu de sports ont eu à faire cette mue.
Durant votre formation, l'écologie était-elle déjà un enjeu ?
S. R. : Pas du tout. J'étais golfeur passionné et je voulais être prof de sciences naturelles. En 1991, je rentre finalement à l'école de greenkeepers de Dunkerque. Les doses de produit sur les greens étaient énormes, du genre 300 ou 400 unités par an. Cela me choquait déjà car nous n'étions pas là pour récolter du gazon comme dans l'agriculture, mais pour qu'il vive. Il fallait faire de la densité, du vert. Mais bon, c'était la technique de l'époque et on nous apprenait en toute bonne foi ce modèle américain.
Quels étaient les modèles de référence ?
S. R. : La seule bible était le livre Turf management for golf courses, de James B. Beard. Les informations étaient rares et bonnes à prendre et on était alors aux prémices des magazines professionnels. On s'est calés sur le modèle américain, qui compte des États comme la Floride, la Californie. Un pays où les climats ne sont pas les mêmes et où l'on construisait 600 parcours par an. Ce modèle américain, c'était la vérité de l'époque ; alors je ne blâme personne.

Quel a été le point de départ d'un changement de mentalité, vers un golf plus responsable ?
S. R. : Le décret de loi de 1992, je crois, qui concernait les produits phytosanitaires. Avant cela, le principe était simple : en cas de soif, on arrosait, ça avait faim, on nourrissait, c'était malade, on traitait. Tout était question de moyens humains et de machines, selon le nombre de membres, etc. Le sujet est délicat, mais une grande part du problème venait des grandes firmes pharmaceutiques. [...] La loi disait, en gros, "Tout ce qui n'est pas interdit est autorisé". Puis on s'est rendu compte qu'il y avait peut-être un problème avec les produits phytosanitaires, qu'on en utilisait trop et pas forcément à bon escient. Les firmes ont exploité cela en proposant des produits spécifiques selon leur usage, alors que c'était les mêmes, mais avec des noms différents.
Le marché du golf était-il bien servi, par rapport à l'agriculture ?
S. R. : Peu de produits existaient. Près de 80 % des produits utilisés sur les parcours étaient agricoles, on connaissait leurs matières actives et sur quelles maladies cela fonctionnait, comme la fusariose. On ne posait pas de question écologique : c'était malade, on traitait. Et donc la nouvelle loi du ministère de l'Agriculture a dit, "Tout ce qui n'est pas autorisé, est interdit." Ça a été un virage pour le golf. Les firmes ont développé des produits spécifiques pour nous les proposer beaucoup plus chers, pour se rembourser de leurs investissements. Là, les budgets sont devenus difficiles à tenir. C'est comme si on nous avait interdit l'usage de médicaments génériques, tout aussi efficaces mais bien moins chers.
Votre façon de travailler a dû être impactée...
S. R : J'ai eu alors un vrai déclic. On est alors en 1995, je suis en Loire-Atlantique, à Savenay. Une maladie catastrophique frappe mon parcours, le piétin des agrostides, une dégradation circulaire sans gazon. Sans solution phyto, j'ai pris alors le problème à l'envers. J'ai étudié le sol, le gazon impacté, etc. J'ai appris que le sable utilisé pour construire le parcours était de bon marché et que le pH du sol s'avérait très alcalin, donc propice à cette maladie. J'ai donc décidé d'opérer des apports en acidité et j'ai changé la graminée de mes greens, en incorporant des fétuques, moins sensibles à ce piétin. En un an et demi, j'ai eu des résultats inattendus, sans utiliser de produit.
« Faire pousser un gazon n'était plus la priorité, c'était plutôt le faire pousser en bonne santé. Je ne suis pas écolo de conviction, je le suis de fait ! »
Stéphane Rouen
Vous avez presque démarré un nouveau métier, davantage dans la prévention ?
S. R : J'ai alors voulu que mon entretien soit orienté pour éviter ces problèmes. Je n'entretiens pas des greens pour qu'ils soient verts, denses et roulants. Non. Mon objectif est l'entretien du gazon pour qu'il soit avant tout en bonne santé, pas trop arrosé, au sol ni trop basique ni trop acide. J'ai réorienté mon métier. Cela a mené à des réductions d'eau, moins de fertilisants aussi, puisque les fétuques sont moins gourmandes.
Donc, des solutions plus écologiques ?
S. R : Complètement. Et c'était passionnant ! Faire pousser un gazon n'était plus la priorité, c'était plutôt le faire pousser en bonne santé. Je ne suis pas écolo de conviction, je le suis de fait ! L'écologie a été un moyen de travailler différemment. Je me suis mis à faire attention aux quantités d'eau, aux (produits) intrants et à la prévention des maladies sur les greens. C'est mon leitmotiv. J'ai compris qu'on apportait très peu de gazon. Il souffre, il meurt, contrairement à du pâturin, une mauvaise herbe qui fleurit et se renouvelle en gagnant du terrain. Les graminées "nobles", comme la fétuque ou l'agrostide, elles, ne se ressèment pas seules, il faut donc les ressemer. Je me suis alors mis à demander des gros budgets de gazon, on m'a regardé avec des gros yeux...
Vos techniques de nutrition du gazon ont évolué dans le bon sens ?
S. R : Si tu te nourris tous les jours à base de hamburger-frites, tu n'auras jamais faim. Mais tu ne seras pas en bonne santé. C'est pareil pour le gazon : s'il n'a jamais soif, il n'aura pas beaucoup racines. S'il est surnourri, il va faire du "feutre" en excès et tu te retrouves alors avec des greens mous. Du coup, tu te retrouves avec des opérations très lourdes, guère économiques. Le feutre est un foyer de maladie, un terrain de développement pour les champignons. Tout est histoire de logique, dans l'écologie. Mais attention, je ne blâme pas mes confrères qui doivent affronter les standards de maintenant.
Le fameux diktat du vert ?
S. R : Voilà. Comme on voit aux États-Unis ou en Espagne, les golfeurs ont cette référence de parcours trop arrosés, verts, beaux, avec des tontes en damiers. Cela fait des belles photos, oui... Le golfeur actuel n'est plus le golfeur plaisir des années 80, qui se plaignait rarement, jouait là où se trouvait balle. Il jouait alors pour s'affronter lui-même, il faisait avec le terrain. On impose des standards écologiques illogiques aux greenkeepers. Beaucoup de pratiquants veulent une "qualité Championnat du monde" onze mois sur douze ! Ce n'est pas possible.
Un parcours comme Saint-Saëns, à l'intérieur des terres normandes, ferme l'hiver et ouvre à la belle saison. C'est une belle solution écologique ?
S. R : Je n'y vois que du bien, du point de vue écologique comme économique. Cela permet un repos végétatif et de pratiquer des opérations de nettoyage comme l'élagage, qui permet d'aérer les greens et de prévenir de maladies. D'ailleurs, deux fois sur trois dans mes audits, je préconise l'élagage. Cela fait mal mais c'est souvent nécessaire, notamment sur tous ces parcours datant de plus de trente ans où la végétation s'est beaucoup développée.

Couper des arbres, c'est donc un acte écologique ?
S. R : J'ai fait couper quelques centaines d'arbres à Jumièges. Cinq ans après, je leur disais déjà de recommencer car la végétation s'était déjà "refermée". Ces coupes et élagages, c'est à la fois une préservation des arbres eux-mêmes, mais aussi du gazon, qui aura ainsi un environnement moins humide et moins propice aux maladies. Sans parler du côté esthétique et stratégique, puisque l'on redonne au parcours son allure originelle.
Revenons sur le désir esthétique. Quel en est l'impact sur la nature des golfs ?
S. R : C'est le modèle que je nommerai "télé et magazine", uniforme, stéréotypé, bien vert. On appelle cela le "syndrome d'Augusta". Dans notre profession, on redoute le moment du Masters, quand le comité de terrain ou le Président vient nous dire : "ah c'est sympa Augusta, on devrait planter des azalées, mettre des copeaux aux pieds des arbres..." On veut souvent faire plaisir aux golfeurs, qui voient à la télévision ces parcours américains tondus de partout, où on ne perd jamais sa balle.
La démocratisation du golf, avec des parcours plus simples...
S. R. : (il coupe) On aborde là un autre enjeu, celui de rendre les parcours plus accessibles et donc faciles, pour plus de golfeurs. Pour cela, il faut moins de roughs, donc on tond partout, des deux côtés du fairway. Je me retrouve aujourd'hui avec plus de 40 % à 55 % de mon temps de travail passé à tondre les roughs ! Et qui dit tonte, dit temps de personnel, plus de gasoil et usure machine. À y réfléchir, pourquoi passe-t-on autant de temps à entretenir une zone du terrain censée être pénalisante ?
Les jugements des golfeurs envers les parcours sont-ils trop centrés sur la qualité des greens ?
S. R : Totalement. On entend tant de joueurs se plaindre : "les greens ne roulent pas, ils ne sont pas assez rapides." Cela pousse à descendre les hauteurs de tonte, à agresser les greens. Et du coup, à ne pas respecter le gazon et avoir des greens en pâturin annuel, seul gazon à supporter une tonte très rase. La balle va bien rouler, d'accord, mais le coût (écologique) sera plus élevé. Le pâturin a peu de racines, donc il a souvent faim, il sèche aussi très vite et, donc, il a besoin de beaucoup d'eau. Et qui dit beaucoup d'arrosage dit apparition de feutre, donc traitement... On est aux antipodes de l'écologie !
Il faut donc faire changer les mentalités, à commencer par celle des golfeurs ?
S. R : C'est le premier pas. À Dinard et Granville, je leur ai parlé de qualité de roule plutôt que de vitesse. La balle tient-elle la ligne ? C'est cela le plus important. Il faut juste accepter de voir les greens rouler à 2,70 mètres plutôt que 3 mètres. Du coup, je gagne un ou deux millimètres de hauteur de tonte en permanence, je stresse moins mon gazon et j'utilise moins d'eau. Il faut arrêter d'exiger des vitesses de roule type Grand Prix, toute l'année. Vraiment, il y a un gros problème au niveau des standards, tout le monde veut la même qualité de parcours, du golf de chaîne jusqu'au club privé. Pourtant entre Ducasse et Flunch, les exigences ne sont pas les mêmes, non ?
Vous avez travaillé dans la vente de produits phytosanitaires, au début des années 2000. Qu'en avez-vous appris ?
S. R : Durant ces neuf années dans le "côté obscur de la force", j'ai cherché à découvrir tous les secrets de fabrication des produits. J'observais ce qui se faisait en horticulture, en viticulture ou dans les pépinières, comme l'usage de l'ail pour repousser la ponte des tipules, ou d'algues ou de champignons antagonistes. J'ai poussé mes anciens collègues greenkeepers à étudier ce genre de solutions et à mon sens, les pousser à respecter l'environnement.
« Je sais que je fais rire certains, à me référer par exemple au calendrier de lune pour semer mon gazon. Peu m'importe les moqueries, ça ne coûte rien de le faire. »
Stéphane Rouen
La chimie n'est donc pas la seule issue ?
S. R : Non, mais je me suis vite retrouvé face à la loi. Utiliser des huiles essentielles ou des champignons n'est pas si simple, car sans leur homologation vous n'avez pas le droit de les utiliser, même si leur efficacité est prouvée. Exemple, si je renverse mon café sur du trèfle et que je me rends compte qu'il a disparu la semaine suivante sans cramer l'herbe, eh bien je n'ai pas le droit d'appliquer cette méthode herbicide "écolo free". La législation est ainsi.
Donc en 2020, il n'est pas si simple d'entretenir un golf de façon écoresponsable ?
S. R : Les langues commencent à se délier et certaines solutions dites "alternatives" sont en cours d'homologation. Au risque de déplaire, j'utilise certains produits en les déviant de leur usage d'origine, car je sais qu'ils fonctionnent sur certains sols. Et ça ne coûte pas plus cher. Je sais que je fais rire certains, à me référer par exemple au calendrier de lune pour semer mon gazon. Peu m'importe les moqueries, ça ne coûte rien de le faire.
Quels produits propres avez-vous intégrés à l'entretien de parcours ?
S. R : Je suis allé en Écosse, chercher de nouveaux types d'algues. C'était une extraction à froid d'ascophyllum. J'ai discuté avec des greenkeepers qui l'utilisaient depuis vingt ans et j'ai découvert aussi que des maraîchers normands l'incorporaient dans le sable, pour apporter du sucre à leurs carottes et poireaux. Idem pour le purin d'orties. Ce sont des choses ancestrales, propres et qui marchent sans coûter cher. Ça ne remplace pas tout évidemment, mais ce sont de bons compléments pour le gazon.
Y a-t-il un lobby des grandes entreprises phytosanitaires, qui pourrait freiner l'écologie dans le golf ?
S. R : Non. Il faut juste comprendre que le business du gazon est très petit en France. Les grandes firmes ne peuvent pas y consacrer trop de temps et d'argent pour faire homologuer des produits. Ensuite, une firme qui prend la responsabilité de monter un dossier prend des risques. Des patrons de ces entreprises me l'ont dit, lancer un produit naturel, pourquoi pas, mais les résultats doivent être concrets en test en laboratoire ou en parcelle. À moins de 80 % d'efficacité, ils ne bougeront pas. Et les produits naturels auront rarement ce taux de réussite...
« Le gazon, c'est un sportif de haut niveau, on ne peut pas le mettre en période de compétition tout le temps. »
Stéphane Rouen
C'est long, pour faire homologuer un produit, qui plus est propre ?
S. R : Long et coûteux. Cela limite les investissements de l'industrie pour développer des produits "spécial gazon", qui sont propres. Les doses utilisées sont pourtant si infinitésimales. Par exemple, un green représente un hectare sur 18 trous et on va y mettre 250 millimètres d'une matière active. Rapporté au mètre carré, ce n'est rien du tout et avant que cela pénètre dans la nappe phréatique... Les précautions sont telles aujourd'hui, si drastiques ! Les greenkeepers font vraiment attention à ce qu'ils font.
Vous êtes ensuite devenu consultant en greenkeeping. Quel problème observez-vous sur les parcours ?
S. R : Parfois, on ne laisse pas la chance au gazon de s'installer. Un exemple ? Semer du gazon en février, juste après un carottage, alors qu'il a besoin de 20 degrés pour se développer. Derrière cette opération, il faudra booster en engrais puisque les compétitions arrivent... Dans ces conditions, la graminée n'a aucune chance de s'installer. Il faut respecter le calendrier de la nature. Mais attention, je ne critique pas le gars qui a fait cela, car c'était sûrement sa seule fenêtre dans la saison. Contrairement à Augusta, qui ferme six mois l'an, le golf lambda, lui, ne ferme jamais. Le gazon, c'est un sportif de haut niveau, on ne peut pas le mettre en période de compétition tout le temps.
Prenons l'exemple de Granville, où vous oeuvrez depuis 2008. Comment l'avez-vous rendu plus propre ?
S. R : Ce fut un tremplin pour mes idées. À mon arrivée, le golf a subi un arrêté préfectoral interdisant les produits phytosanitaires et divisant par trois l'apport d'azote. Le président m'a alors demandé si la poursuite du golf était encore possible. J'ai eu carte blanche, en testant des solutions pendant dix-huit mois. On a ainsi tenté une inversion de flore (un nouveau gazon), en optimisant l'arrosage. Je nourrissais à toute petite dose d'azote et je faisais aussi des apports très variés. Le site s'y prêtait bien, le substrat sableux du bord de mer est plus propice à la gestion de l'eau que les parcours "inland". Au final, non seulement on a préservé l'activité golfique, mais on a même réussi à améliorer la qualité du terrain. L'accueil de tournois de haut niveau, comme la Gounouilhou et la Golfers', le prouve bien.
En termes d'économie d'eau, cela se chiffre comment ?
S. R : En arrivant, on était à 44 000 m3 d'eau pour 27 trous et aujourd'hui, on est sur du 15 000 m3 en moyenne.
Comment pourrait-on faire progresser l'écologie sur les golfs ?
S. R. : En mettant fin au diktat de la vitesse (des greens) et de la couleur verte toute l'année. Il faut arrêter aussi avec le "all year round", le mythe du parcours jouable toute l'année. Pour moi, 70 % des golfs ne sont pas jouables de janvier à décembre, sauf renfort immense de sable tel 200 ou 300 tonnes chaque hiver. Problème pour l'avenir, le sable change la structure des sols et avec ces sept-huit centimètres de sable, les parcours sans arrosage sèchent durant l'été... Donc le gazon meurt. Alors, drainer, pourquoi pas, mais cela passe par une inversion de flore, avec des variétés séchant moins rapidement.
Y a-t-il du « dopage » dans l'entretien des golfs ?
S. R : Oui, mais je peux le comprendre, vu les pressions (sur les greenkeepers) du comité de terrain ou des clients. Il y a aussi tous ces golfs aux frontières belges ou espagnoles, pays où les lois ne sont pas les mêmes. Ce n'est pas toujours simple d'expliquer à un golfeur pourquoi ses greens sont malades ou pourquoi il y a des mauvaises herbes, alors qu'à cinq kilomètres de là, c'est nickel... Il faudra une uniformisation des lois.
Comment la France s'en sort, à l'échelle européenne ?
S. R : Nous sommes de bons élèves, mais loin derrière les pays scandinaves. La Belgique a vu l'interdiction totale du phytosanitaire en juin dernier. Les autres pays, comme le Royaume-Uni ou la péninsule ibérique, peuvent encore utiliser toute la pharmacopée. Mais ils sentent bien que l'Union européenne met le nez là-dedans... Du point de vue qualitatif, notre produit golf est largement à la hauteur de nos moyens. »
À retrouver dans Journal du Golf n°157 consacré à l'écologie.
