Pèlerinage à Saint-Germain

Après Chantilly, Journal du Golf se rend dans un autre club mythique, ancré dans l'histoire du golf français. Direction les Yvelines pour découvrir le golf de Saint-Germain en compagnie de François Bardet, directeur des lieux.

C'est un parcours qu'il faut jouer plusieurs fois pour pouvoir l'apprivoiser ?
François Bardet : « Il faut jouer toute une vie pour pouvoir le maîtriser. C'est un parcours extrêmement intéressant car on tape tous les clubs du sac. On ne s'ennuie jamais. L'histoire ici est très riche avec certes l'Open de France que le golf a reçu à plusieurs reprises (huit fois entre 1927 et 1985) mais aussi des tournois amateurs comme la Gounouilhou. L'équipe de France championne d'Europe en 1964 comptait dans ses rangs des membres de Saint-Germain. De grands joueurs dans le passé sont venus ici comme Ben Hogan, Bobby Jones mais aussi plus récemment Martin Kaymer. Régulièrement de grands noms viennent se frotter au parcours.

Quel trou du parcours affectionné vous particulièrement ?
J'ai de l'affection pour le trou n°14. Il est d'ailleurs dans le classement des 1000 trous les plus beaux du monde. C'est un trou qui a de très belles formes et quand on est au milieu du fairway, il y a cette barrière de bunker. On a l'impression que le trou est proche mais c'est en fait un trompe-l'oeil. Si on rate de green, le par va être compliqué à aller chercher. On retrouve vraiment l'esprit de Colt sur ce 14.

Les greens, c'est l'une des signatures de Saint-Germain ?
Nos greens sont fermes et extrêmement rapides toute l'année. Nous avons la chance que le parcours soit très bien drainé, du coup, nos membres veulent un terrain en parfait état et jouable dans de bonnes conditions. C'est notre signature et le challenge que Jean-Marc Legrand, notre greenkeeper de 1987 à 2020, a réussi à relever. Jean-Eric Simonnot, qui a pris sa succession, prolongera cette tradition, j'en suis certain.

« Nos greens sont fermes et extrêmement rapides toute l'année. »

Il y a 27 trous à Saint-Germain...

F. B : En plus de notre 18 trous, nous avons un 9 trous appelé : Les Genets. C'est un parcours vraiment complémentaire, également dessiné par Harry Colt. On retrouve ces bunkers très spécifiques même si par rapport au grand parcours, il est un peu plus court. Mais c'est un vrai 9 trous avec alternance de par 3 et de par 4. C'est idéal pour des débutants, les enfants et même les joueurs confirmés. Comme les greens sont un peu plus petits, c'est parfait pour s'entraîner.

Vous portez la même attention que pour le grand parcours ?

F. B : L'entretien est le même que pour le 18 trous. On ne peut pas se permettre de laisser tomber le parcours des Genets. On adapte les opérations, les roughs sont un peu plus tondus, pour que les joueurs retrouvent facilement leur balle. Pour également faciliter la tâche aux jeunes de l'école de golf et éviter qu'ils se retrouvent bloqués dans les hautes herbes.