De tout votre sac, les wedges sont les clubs que vous utiliserez le plus, juste après le putter. Si on touchait 18 greens en régulation, ce serait beaucoup plus simple, mais même les meilleurs joueurs du monde ne le font pas. Pour s'en sortir, ils ont tous besoin de faire des sorties de bunkers, des approches, des coups lobés, etc. Ces clubs, bien maîtrisés, peuvent vous aider à améliorer fortement vos scores. Alors, comment les choisir ? Il y a tellement d'options possibles... Et ce n'est pas juste une question de marque. Le sujet est vaste, voici quelques questions fréquentes.

Trois à quatre wedges dans le sac
La réponse à la première question dépend de plusieurs paramètres : votre capacité à fermer ou ouvrir le club pour varier les trajectoires, et à faire des demis ou trois quarts de coups sont deux raisons pour vous équiper de deux wedges ou plus. Selon le nombre de bois, hybrides et fers que vous avez déjà dans votre sac, vous serez limité pour ne pas dépasser 14 clubs. Je conseille, si possible, d'avoir trois à quatre wedges, pitching-wedge inclus.
Gapping, 5° maxi !
Dans un monde idéal, vous aurez 4° à 5° de différence entre chaque wedge, la même qu'entre vos autres fers. Avec la diminution des lofts, l'écart entre le pitching-wedge et le sandwedge est devenu de plus en plus grand. Il y a quelques années un pitching-wedge faisait 48°, alors qu'aujourd'hui, la grande majorité propose 45° et certains même 43° ! Question capitale : quelle est donc l'ouverture de votre PW ? Ensuite, il faut faire en sorte qu'il y ait des distances convenables entre chaque wedge pour pouvoir couvrir toutes les situations possibles. Il y a beaucoup d'exemples différents selon les pros :

Le bounce, connaissez vos tendances
Le rebond du club est l'angle entre l'arrière et l'avant de la semelle avec le shaft à 90°. Le bounce est un ami du golfeur et non un ennemi. Correctement adapté, il facilite le contact de la balle, un des critères les plus importants pour le contrôle et le spin de vos coups. Pour choisir le bounce adéquat, il faut connaître vos tendances pour l'angle d'attaque, l'inclinaison du shaft à l'impact et le loft dynamique. En général, plus vous inclinez le shaft vers l'avant à l'impact, moins il y a de loft et plus il vous faut du bounce. Le rebond va également faire en sorte que votre club s'enfonce moins dans le sable, ce qui facilite sérieusement les sorties de bunker.
De la polyvalence pour le grind
Le grind du club est simplement la façon dont la semelle a été usinée pour plus de facilité à exécuter différents coups. Sur les wedges Vokey de Titleist (voir aussi pages précédentes) ou Callaway, vous verrez des lettres (S, M, D, K, F, L etc.) ; chez TaylorMade des noms (ATV) ; tandis que Cleveland présente des points puis la notion high, mid, low, x low. Le grind est très lié au bounce. Plus la semelle est usinée, moins il y a de bounce. Comment choisir celui qui vous correspond ? C'est simple, essayez ! Les contacts de balle varient énormément entre chaque grind. Votre façon de faire les approches et vos tendances vont vite vous orienter vers un affûtage qui vous conviendra. Pour la grande majorité des joueurs, je conseille un grind polyvalent, tout en gardant néanmoins un peu de bounce. Les joueurs recherchant davantage de polyvalence vont s'orienter quant à eux vers moins de bounce et des grinds plus usinés.
Le centre de gravité, Vokey maîtrise

On parle beaucoup du centre de gravité (CG) pour les drivers, mais il est tout aussi important pour les wedges. Sur les wedges Vokey SM8 cette année (voir aussi pages précédentes), il y a des CG variables en fonction du loft. L'idée est de faire en sorte que les lofts élevés ne fassent pas trop monter les balles afin de mieux gérer les trajectoires et les distances. Le fait de déplacer le centre de masse de la tête de club peut également changer les taux de spin. Plus on tape sous le centre de masse d'une tête, plus cela a tendance à augmenter le spin. Traditionnellement, le CG d'un wedge était légèrement décalé par rapport au centre géométrique de la face. Le poids du hosel était le coupable. Vokey a ajouté davantage de poids vers la pointe de ses wedges pour contrer ce phénomène et réaligner le centre de masse avec le centre géométrique de la face. Cela peut également avoir une incidence sur le taux de spin et la vitesse de la balle.
Attention au poids des manches
Depuis la nuit des temps, les manches de la plupart des wedges sont des Dynamic Gold S200, 300 ou 400. Ce sont des shafts qui pèsent plus de 120 grammes et sont raides. Cela n'a pas de sens si votre série a des shafts en graphite de 65 grammes ou en acier léger autour de 100 grammes. La logique est de réduire la dispersion avec un shaft qui ne bouge pas du tout, mais si vous êtes obligés de faire des compensations de swing juste pour le soulever, ce n'est pas bénéfique.
Le choix du shaft pour les wedges est tout aussi important que le choix du shaft pour votre driver. Il dépend des trajectoires recherchées, de votre façon d'accélérer le club et de votre façon de présenter le club à l'impact. Il y a un choix énorme pour les wedges. Je conseille régulièrement des shafts avec le même type de profil que la série de vos fers, avec 10 à 15 grammes de plus pour rééquilibrer la sensation de poids de la tête, plus lourde. La flexibilité ou profil est un tout autre débat. Généralement nous ne faisons pas beaucoup de pleins coups avec un wedge ouvert. Nous n'aurons donc pas besoin d'un shaft plus raide. Parfois des joueurs sont plus à l'aise avec un shaft plus souple que ceux de leur série. Encore une fois, il faut essayer ou mieux encore : se faire fitter.
L'importance du lie

Si vous avez suivi mes Facebook lives pendant le confinement, vous avez peut-être remarqué l'attention portée sur le lie des clubs. Il est encore plus important sur les wedges. Plus il y a de loft sur le club, plus le lie influence l'orientation de la face. Connaître le lie à l'impact devient primordial pour les wedges. En utilisant mon système d'analyse Gears Golf, j'ai la possibilité de voir exactement comment le club arrive à l'impact. Souvent les wedges doivent être plus flats que le reste de votre série. La raison est simple : le shaft se déforme beaucoup moins (droop) qu'avec un plein coup laissant régulièrement le club sur le talon à l'impact, ce qui oriente la face à gauche. Tout cela crée de l'irrégularité, la dernière chose que l'on souhaite lorsqu'on s'approche du drapeau.

Faites-vous conseiller !
Je pense que vous avez saisi l'importance de bien vous faire conseiller pour choisir vos nouveaux wedges. Il faut adapter ces clubs à vous et non le contraire. Nous avons la possibilité de le faire ; alors n'hésitez pas à demander des conseils à votre magasin ou fitteur. Les nouvelles technologies d'analyse et les systèmes de fitting permettent de dissiper tout doute.