J'irai golfer au golf de Trousse-Chemise

Cap sur l'île de Ré pour cette nouvelle étape de J'irai golfer chez vous. Le parcours de Trousse-Chemise a niché ses 9 défis tout au bout de cette perle de l'Atlantique. Un tracé balayé par le vent, les embruns et les lumières étincelantes de Ré la Blanche.

Il règne une ambiance très particulière en cette fin de journée. Le printemps tire sa révérence et sur l'île de Ré le ciel passe du tout au tout en quelques minutes. Les nuages poussés par un vent soutenu filent grand train. Ils filtrent une chaude lumière gorgée d'un air iodé si propre à cette perle de l'Atlantique. Les pins dansent majestueusement au gré des rafales. La mer toute proche descend et révèle des senteurs d'algue. Quelques mouettes se marrent tout là-haut.

Poser les pieds sur le golf de Trousse-Chemise, c'est quelque part fouler une île dans l'île. Niché tout au bout de « Ré la Blanche », ce parcours de 9 trous serpente depuis plus de 30 ans entre océan et marais. Didier Boisdé, son greenkeeper en prend même soin depuis l'ouverture en 1989. Malgré toutes ces années, le vendéen d'origine, mais réthais de coeur, ne se lasse pas du spectacle. « Ici on vit avec la faune et la flore en fonction des saisons. Et c'est vrai qu'il y a toujours quelque chose de très particulier avec la lumière. Bien sûr l'endroit est agréable l'été, mais je le préfère l'hiver quand le vent, le froid et les tempêtes se déchaînent. On est face à quelque chose de brut et les lumières sont alors proprement majestueuses. »

Vrai que le golf de Trousse-Chemise se savoure d'abord à travers la rétine. Car le spectacle est constant, tant par la scénographie qu'offre la nature, qu'à travers les nombreuses espèces qu'on y croise dans les airs. La réserve naturelle de Lilleau des Nige, sanctuaire d'une multitude d'oiseaux migrateurs, voisine du parcours n'y est pas pour rien. « A la base, c'est un golf d'amoureux du lieu, de membres de coeur de cette région et ils sont nombreux, précise Nicolas Horwitz, le directeur du golf depuis 2016 et pro enseignant de la structure qui fait lui-même partie de ces transis de Ré. C'est un parcours qu'on pourrait croire uniquement actif pendant les vacances, mais il l'est en réalité tout au long de l'année. » Vrai qu'à voir les parties de trois ou quatre joueurs se succéder depuis une bonne heure en cette fin d'après midi de mai, l'endroit est du genre très fréquenté. Un coup d'oeil au calendrier des compétitions bien garni convainc du dynamisme local.

La suite de ce reportage est à découvrir dans le numéro 165 de Journal du Golf...