Situé à seulement 20 minutes du centre de Lille, le parking du golf de Mérignies est bondé ce mercredi de mars. Pendant que certains sortent leurs sacs du coffre, d'autres débriefent leurs parties. On compte les scores et on refait le match dans une ambiance détendue et conviviale. À peine arrivé, on se rend compte que Mérignies est un club où l'on se sent tout de suite à l'aise. Un club que l'on aimerait avoir à côté de chez soi. On passe l'aire de jeu où quelques enfants s'amusent autour du toboggan pour se retrouver devant le club house. L'immense bâtisse en brique rouge, région du Nord oblige, semble avoir toujours été là. L'oeil rieur, Béatrice Gaulier nous accueille : « Mon père était agriculteur jusqu'au début des années 2000 et il a eu l'idée de créer ce golf grâce à des rencontres. Il avait une entreprise de drainage et avait travaillé sur des terrains de tennis. Et quand il a rencontré des golfeurs, il s'est rendu compte qu'ici, on avait encore un bout de verdure, à peu près 180 hectares d'un seul morceau, pour être précise. C'est très rare d'avoir un lot comme ça près de Lille, dans une région très urbanisée. Malgré les obstacles administratifs, le premier coup de pioche a finalement eu lieu en 2005. » L'histoire de famille est assumée et racontée avec passion par la directrice de la communication.
Ouvert depuis 2008, Mérignies a débuté avec 9 trous seulement, en compte 27 aujourd'hui et a même un projet d'extension dans les tuyaux ! Toujours en mouvement, le club a pour philosophie sport, convivialité et ouverture. « Nos tracés sont vraiment abordables pour tous, explique Emmanuel Gaulier, directeur du golf. Les fairways sont assez larges. Mais surtout, on a mis en place des départs avancés. Dès que la Fédération française de golf l'a proposé, on a institué les départs violets et oranges. On y trouve une double utilité : d'une part, permettre aux débutants d'aller rapidement sur le parcours : les gens s'amusent plus vite. Et d'autre part, cela accélère le jeu. »
« Pour moi, c'est clairement le golf qui se bouge le plus dans la région. Pour s'entraîner, c'est vraiment top car les greens sont généralement très bons. Les zones de chipping, putting et le practice sont parfaits. En plus, ils ont trois parcours qui sont vraiment cools à jouer. »
Mathieu Decottignies-Lafon
Repaire des pros
Élaboré avec Michel Gayon à qui l'on doit quelques dizaines de golfs en France, les tracés de Mérignies sont plutôt longs. L'original 9 trous « Val de Marque » s'apparente à un links de 3200 m (par 37) alors que le « Rupilly » est un peu plus vallonné. On appréciera notamment les jolis points de vue sur la Pévèle (Flandre romane) et ses clochers typiques de la région.« C'est mon tracé préféré », confie Béatrice. Un parcours de 3300 m (par 37 également) associé généralement au Val de Marque pour en faire son 18 trous de référence.« Mérignies est un golf qui s'est adapté aux nouvelles pratiques. On voit que les golfeurs tapent de plus en plus fort et Michel Gayon a pris cela en compte, confie Emmanuel Gaulier. Sur le Val de Marque par exemple, il souhaitait vraiment donner un esprit compétitif avec des longs coups à taper, et des greens très roulants. C'est d'ailleurs pour cela que pas mal de joueurs professionnels viennent s'entraîner ici. On voit souvent Félix Mory, Perrine Delacour quand elle passe dans la région, ou encore Mathieu Decottignies-Lafon. »
Originaire du golf de Bondues, situé à seulement 20 km de là, le joueur du Challenge Tour confirme son attrait pour le golf de la banlieue lilloise : « Pour moi, c'est clairement le golf qui se bouge le plus dans la région. Pour s'entraîner, c'est vraiment top car les greens sont généralement très bons. Les zones de chipping, putting et le practice sont parfaits. En plus, ils ont trois parcours qui sont vraiment cools à jouer. »
Le sportif au coeur du projet
À quelques mètres du club house, une vingtaine d'enfants sont rassemblés autour de Quentin Baron, l'un des pros. Répartis en deux équipes, l'exercice qui leur est demandé est simple : réaliser un putt de 1,50 m après avoir effectué un parcours. « L'idée, ici, c'est de leur apprendre à putter sous pression, explique Quentin. On essaye d'associer vraiment le golf et le jeu pour rendre l'enseignement et la pratique ludique. On aborde tous les secteurs du jeu et on les emmène aussi sur le parcours. Le but est qu'ils reviennent avec plaisir. » Une école de golf très importante dans la vie du club et située même au coeur du projet de Mérignies. « Nous avons cette année 160 enfants qui peuvent choisir soit le cursus compétition ou loisir, explique le directeur. Nous sommes un club sportif avec pas moins de douze équipes, dont quatre en deuxième division, et je pense que l'on peut encore progresser. Et nous avons également eu la fierté de recevoir l'open de France Paragolf 2021, remporté par Charles-Henri Quélin. »