Un simulateur complet, à installer à domicile.
Un simulateur complet, à installer à domicile.

« L'idée de jouer au golf à la maison a pris forme »

Gérant de Golf at Home et présent à Orlando à l'affut de nouveautés, Antoine Leleu nous livre son analyse sur l'essor du swing et du putt à la maison.

Comment expliquer l'engouement pour le golf chez soi ?

Antoine Leleu : « Le temps passé sur le golf s'est réduit. Il y a trente ans, le modèle sociétal était différent. Si l'on caricature, nous étions dans un schéma où l'homme travaillait et la femme s'occupait des enfants. Le week-end, il passait beaucoup de temps au golf, avec ou sans sa compagne. Désormais, les deux parents travaillent et gèrent ensemble les enfants et la maison. Le golfeur du couple s'échappe quelques heures pour jouer 9 trous, voire 18 trous, pour ensuite passer du temps en famille. Pour garder le contact avec le golf tout en passant un peu moins de temps sur un golf, l'idée de jouer au golf à la maison a peu à peu pris forme.

Antoine Leleu, gérant de Golf at Home.
Antoine Leleu, gérant de Golf at Home.

Les putting-greens, qui sont nos produits star, agrémentent parfaitement les jardins et sont ludiques pour tout le monde, sans tonte ni produit chimique. Pour un coût autour de 50 euros/m2. C'est moins cher qu'une terrasse en bois ! »

La crise sanitaire a-t-elle accéléré la tendance ?

A. L : Nous avons connu une explosion de la demande. Pendant les deux premiers confinements, les golfs étaient fermés, nous étions cloîtrés chez nous, privés de notre sport. Les golfeurs voulaient jouer à tout prix. Tapis, filets, cages, putting-greens... Tout s'est arraché. En 2020, Golf at Home a vendu plus de 1 000 tapis de practice !

L'effet de mode va-t-il se poursuivre ?

A. L : Le télétravail révolutionne actuellement le marché au Royaume-Uni. Les golfeurs y organisent leur journée avec plus de souplesse, prenant la liberté d'aller faire quelques trous. Du coup, les clubs anglais font le plein de membres, l'activité des golfs y connaît un boom historique. Du côté français, nous n'y sommes pas encore. Mais la tendance du "bien chez soi" avec son loisir à portée de main fait son chemin.

Concrètement, en quoi la façon de consommer le golf a-t-elle changé ?

A. L : Les produits "grand-jeu" sont soutenus par l'émergence des cours en ligne. De chez eux, les golfeurs écoutent les conseils de leur enseignant et souhaitent les mettre en application sans attendre, en travaillant un peu chaque jour, à l'abri du regard des autres. Il existe aussi une multiplication de l'offre de radars et simulateurs. Ces produits très performants à tous les tarifs offrent une dimension ludique et un véritable retour sur la qualité de l'entraînement. Pour les greens, on découvre des plateformes sur vérins pour recréer les pentes, différents types de gazons pour reproduire les fairways, roughs et bunkers.

Question tarifs, l'offre se démocratise-t-elle ?

A. L : Les simulateurs autrefois intouchables deviennent tout à fait abordables et comme nous avons pu le voir à Orlando, avec une qualité de réalisme incroyable. Comptez 1 500 euros pour une version entrée de gamme et 7 000 euros pour une très belle installation complète. Les putting-greens, qui sont nos produits star, agrémentent parfaitement les jardins et sont ludiques pour tout le monde, sans tonte ni produit chimique. Pour un coût autour de 50 euros/m2. C'est moins cher qu'une terrasse en bois ! »